Mais qui sont ces gens derrière l'école Arthur-Pinet? C'est ce sujet que j'aborderai lors de mes prochains 2 billets.
« Enseigner, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu. » - Michel de Montaigne
Le personnel de l'école
Dans cette section, je tenterai de mettre en lumière les principaux changements dans le personnel de l'école. Je regarderai ces changements en 4 époques distinctes, basées sur des décennies et sur le mandat de deux directeurs. Cela dit, nous explorerons les années 1960 et l'Ère Thériault (du nom du directeur Thériault) dans ce billet. Un autre billet portera sur l'Ère Haché et les dernières années.Ligne du temps des directeurs et directrices de l'école Arthur-Pinet |
Mise en garde concernant les listes d'enseignants
Veuillez noter qu'il pourrait y avoir des noms manquants, puisque les registres auxquels j'ai eu accès se terminent en 1967 et que mon séjour à l'école ne débute qu'en 1993. Alors, ces oublis n'ont rien d'intentionnel et je m'en excuse auprès des personnes concernées. Si vous remarquez un oubli ou une erreur, SVP veuillez me le signaler pour que j'en fasse la modification. N'hésitez pas à m'envoyer vos suggestions via mon adresse courriel (joncas.remi@gmail.com).
Comme il s'agit d'un blogue et non d'un livre, mon travail n'est pas final. Alors, je suis ouvert à toute suggestion.
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Les années 1960
L'école au milieu des années 1960. (Source : Gracieuseté de M. Élie LeGresley) |
À la fin des années 1960, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, alors dirigé par Louis J. Robichaud, allait mettre en œuvre son programme "Chances égales pour tous". Ce programme allait offrir de meilleurs salaires aux enseignants, puisque les fonds scolaires ne venaient plus des fonds municipaux (rappelons-le, des petits villages comme Eel River Crossing ne pouvaient concurrencer des villes comme St-Jean ou Fredericton). Cela incita M. Élie LeGresley à revenir en poste, puisqu'on lui offrait un salaire décent pour sa bonne vieille école.
La réforme "Chances égales pour tous" amena également à l'abolition des conseils de comtés et de la gestion scolaire par les villages. On décida alors de créer les conseils scolaires régionaux, un peu plus modernes. Aussi, beaucoup d'enseignants ne pouvaient plus pratiquer puisque ce programme allait exiger le niveau du baccalauréat universitaire (l'école normale ne comptait plus). On allait laisser quelques années aux enseignants pour faire la transition, à l'aide de cours du soirs. Tous ceux qui se sont essayés ont réussi.
Monsieur Élie LeGresley (Source : Gracieuseté de M. Élie LeGresley) |
Vers la fin des années 1960, allaient arriver une nouvelle cohorte d'enseignantes et d'enseignants qui pour la plupart, devaient rester en poste jusqu'à leur retraite au début des années 2000. Ce seront les enseignants que nous verrons sous les sections de l'Ère Thériault et de l'Ère Haché.
Liste des enseignant.e.s de 1960 à 1969
- Soeur Marie-Antoine de Jésus, directrice (1960 - 1962)
- Soeur Barbara Marie, directrice (1962 - 1964)
- Élie LeGresley, directeur (1964 - 1966, 1968-1969)
- François Roy, directeur (1966 - 1967)
- Richard Duguay ( - 1962)
- Romain Carrier ( - 1961)
- Edgar McGraw ( - 1966)
- Alpheda Desrosiers ( - 1961)
- Claudette Arseneault Doucet ( - 1961, 1963 - 1965)
- Alida Melanson ( - 1960)
- Sr. Isabelle de Marie ( - 1961)
- Sr. Raymond Marie (1961 - 62)
- Eugénie LeBlanc (1961 - 62)
- Anne-Marie Audet (de Charlo) (1961 - 62)
- Hélène Garvie (1961 - )
- Anne-Marie Savoie (née Audet) (1960 - 62)
- Mona Lavoie (remplaçante) (1961 - 62)
- Jean-Luc Bélanger (remplaçant) (1961 - 62)
- Réginald Savoie (1962 - 63)
- Jean-Paul McGraw (1962 - 69)
- Sr. Jeanne D'arc Marie (1962- 65)
- Géraldine Paradis (1962 - 63)
- Maybel McGraw (1962 - )
- Claude Diotte (1963 - 64)
- Marina Bélanger (1963 - 64)
- Sr. Serge Marie (1965 - 66)
- Marie-Cécil Maltais (1965 - 66) - NDLR : Ici, je crois qu'il s'agit bien de Marie-Cécile Hachey, qui a pris sa retraite en 1999.
- Aubea McConnell (1964 - )
- Gerry Somers (1966 - )
- Sr. Elisa Marie (1966 - )
- Sr. Roberte Marie (1966 - )
- Sr. Blanche Comeau (1966 - 1967)
- Géraldine Doucet Esligar (1967-2001)
- Marguerite LeGresley
- Louis Denis Saulnier
- Raoul Maltais
- Sr. Estelle LeBlanc
- Yvette Pelletier
- Gaétane Desjardins
- Sr. Jacqueline Deroches
- Jacqueline McIntyre
- Paul Blanchard (1969)
L'Ère Thériault
En 1969, l'école allait avoir un nouveau directeur d'école, qui allait donner le ton de l'école pour une vingtaine d'années. Cet homme n'était nul autre qu'Eugène Thériault. Très impliqué au niveau paroissial et municipal, ce fut aussi le directeur d'école qui aura eu le plus long mandat de toute l'histoire de l'école.
Pour cette section, mes sources proviennent de témoignages de connaissances et de l'aide indispensable des membres du groupe Facebook "Once Upon a Time in Eel River Crossing". J'ai eu aussi. Sans eux, je n'aurais pu écrire ces souvenirs.
Vers cette même époque, l'administration des écoles passa à une
structure plus régionale. L'école Arthur-Pinet faisait alors partie du
district scolaire basé à Dalhousie (3, puis 35 jusqu'à la réforme Duffie en
1992). Ce district a été dirigé entre autres par M. Arthur Pinet et M.
Clarence Lafrenière pendant plusieurs années. M. Pinet fut présent de
1967 à 1972, comme surintendant du District 3 (qui comprenait Eel River Crossing) avant de devenir sous-ministre de l'éducation de 1974 à
1992.
C'est d'ailleurs pourquoi, comme le disent les témoignages que j'ai recueillis, on a choisi le nom "Arthur-Pinet" pour l'école. Tout cela était une question de PR (relations publiques), afin de mettre l'école dans les bonnes grâces du gouvernement (c'est selon mes témoins, la version officielle de M. Thériault). Malgré tout, la tactique de M. Thériault a fonctionné.
Pour cette section, mes sources proviennent de témoignages de connaissances et de l'aide indispensable des membres du groupe Facebook "Once Upon a Time in Eel River Crossing". J'ai eu aussi. Sans eux, je n'aurais pu écrire ces souvenirs.
Eugène Thériault (Source : Danik McIntyre/Facebook) |
C'est d'ailleurs pourquoi, comme le disent les témoignages que j'ai recueillis, on a choisi le nom "Arthur-Pinet" pour l'école. Tout cela était une question de PR (relations publiques), afin de mettre l'école dans les bonnes grâces du gouvernement (c'est selon mes témoins, la version officielle de M. Thériault). Malgré tout, la tactique de M. Thériault a fonctionné.
Membre du personnel de l'école Arthur Pinet en 1982
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L'école Arthur-Pinet avait une vocation fortement communautaire, voire paroissiale. Elle était au centre de la communauté, comme nous le montre cette photo datant de 1982. Remarquez l'homme qui se trouve en dessous de l'inscription. Il s'agit du Père Léo Lanteigne. Or, jusqu'en 1995, l'école offrait une éducation catholique aux élèves (j'ai connu les dernières années de ce programme). Il était très impliqué et très respecté par les jeunes de la communauté. Pour ceux qui l'ignorent, Père Lanteigne a mis en place un programme de Baseball pour les jeunes de la communauté et a ramassé les fonds, de concours avec la municipalité et le gouvernement, pour bâtir le champ de Baseball (qui fut aussi détruit lors de la dernière année), situé dans le Participarc.
Au niveau du personnel, peu de changements majeurs se firent sentir à l'école durant l'Ère Thériault (vous n'avez qu'à comparer les listes de 1960 et de l'Ère Thériault pour une preuve assez tangible). Par exemple, les enseignants enseignèrent
plus ou moins les mêmes niveaux pendant la majeure partie de leur
carrière, comme M. Jean-Marie Pelletier, qui fut attitré à la 8e année,
au français/sciences humaines 7 à 9, ainsi qu'à l'éducation physique
pour un bon moment.
Monsieur Thériault, bien que je ne le connus pas personnellement, était un visionnaire. Il était non seulement actif dans son travail, mais aussi dans sa communauté comme maire du village et dans la Paroisse Ste-Trinité et de ses organismes. Dans son emploi, sa vision était d'offrir une éducation moderne et de qualité à tous les élèves. Il fit donc moderniser l'école vers la fin des années 1980, où l'on construisit un gymnase/cafétéria/théâtre, un centre de ressources avec une bibliothèque et des bureaux pour les aides-enseignant.e.s, une classe de musique et une réception. La salle commune de l'école allait alors devenir un laboratoire et l'entrée principale allait devenir un présentoir du logo de l'école en grandeur nature, avec une statue de la Vierge Marie. Cette statue y demeura jusqu'à quelques années avant la démolition de l'école.
Un petit hommage à M. Thériault, composé par M. Hugues Auffray.
(Source : Youtube)
Liste des enseignant.e.s de l'Ère Thériault
- Eugène Thériault, directeur (1969 - 1991)
- Géraldine Esligar (196? - 2001)
- Lucien Landry
- Sr; Juanita Belliveau
- Sr. Estelle LeBlanc
- Louis Denis Saulnier
- Raoul Maltais
- Sr. Estelle LeBlanc
- Yvette Pelletier
- Gaétane Desjardins
- Sr. Jacqueline Deroches
- Jacqueline McIntyre
- Rachelle Haché
- Lise LeBlanc
- Marie Garvie-Poirier (1975-1979)
- Rodrigue LeClair (1969 - 1970)
- Gaëtane LeClair
- Micheline Laviolette ( - 2005)
- André Cormier (1969 - 2002)
- Jean-Robert Haché (1969 - 2002)
- Jean-Marie Pelletier (1969 - 2002)
- Roland Lavallée ( - 1995)
- Marie-Cécile Hachey ( - 1999), NDLR : possiblement 1965-66 aussi.
- Adrienne (Arseneault) Grondin
- Thérèse (Maltais) Northrup (1979-1984)
- Gisèle Laviolette ( - 1994)
- Ginette Palmater ( - 1994)
- Anne-Marie Boudreau ( - 1995)
De plus, c'est pendant l'Ère Thériault qu'arriva notre fameux conducteur d'autobus, Monsieur Gordon Esligar, époux de Mme Géraldine Esligar. Qui ne se souvient pas de son sens de l'humour particulier, de sa magnifique collection de collants collés à même le plafond de son autobus et de ses cassettes de musique Country.
Deux ans plus tard, j'allais m'ouvrir les yeux à ce monde, sans trop comprendre le sens de tout ceci. En enfant de 5 ans que j'étais, j'allais apprendre assez vite que ce lieu allait me marquer à vie. La période suivante est celle qui m'a connu.
Suite de l'article (1991 à 2011) ->
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