mercredi 15 février 2017

Grandir à l'école Arthur-Pinet - Les débuts de notre belle école

L'idée d'éduquer nos enfants date d'il y a longtemps. Depuis la colonisation, des hommes et des femmes ont travaillé très fort pour offrir à leurs enfants une instruction dans leur langue maternelle. Les communautés faisaient de leur mieux selon leurs moyens. La construction de l'école Arthur-Pinet en est un exemple. C'est d'ailleurs le sujet de cet article.


Remontons un peu dans le temps. Il y eut trois écoles dans l'histoire du village. La première était située au coin de la rue de l'Anse et de la rue Principale (à peu près où habite M. Yvon Carrier). Cette école a été en service pendant plusieurs années, jusqu'aux années 1940 entre autres.

À cette époque, la population augmentait très rapidement. Les emplois de la papetière de Dalhousie offraient un avenir aux familles et la qualité de vie augmentait grandement. C'est d'ailleurs dans les années 1930 et 1940 qu'arrivent les vaccins et les antibiotiques chez le grand public. On fait encore beaucoup d'enfants, les familles de 10 et plus étant très fréquentes.
Photo datant du début des années 1940 avec ce qui semble être
la première école d'Eel River Crossing
(Source : Germaine Pitre)


Mais que faire de tous ces enfants? Il fallait les éduquer et une petite école de quelques classes ne suffisait plus. On a donc décidé dans les années 1940 de construire une école de 6 classes. La deuxième école d'Eel River voyait le jour.





L'école des années 1940, un bâtiment vite devenu désuet

Dans les années 1940, une petite école avait été aménagée pour le village d'Eel River Crossing. Elle était située aux environs de la rue Daigle et Mallet, près d'où habite actuellement M. Walter Lavallée. Cette petite école était bonne selon les normes des années 1940.

Cependant, dès le début des années 1950, cette petite école de 6 classes commençait à ne plus être appropriée. La guerre était finie et la qualité de vie n'en finissait plus d'augmenter. De plus, les gens voyaient dans l'éducation un avenir pour leurs enfants. On ne voulait plus envoyer les enfants à l'école que pour apprendre à lire et à écrire, pour quelques niveaux. Maintenant, de plus en plus de jeunes dépassaient la 6e année. La demande était grande, l'école trop petite. Il fallait trouver une solution.

C'est alors qu'une réunion spéciale fut convoquée par le secrétaire d'école, M. Dennis Pitre, en novembre 1951. Il était question de construire une nouvelle école avec six classes. Le procès-verbal de la réunion n'en précise pas davantage. Toutefois, j'ai trouvé des anciens plans d'une école de six classes avec un laboratoire, une infirmerie et un auditorium au sous-sol. Sur ces plans, aucune date n'est indiquée. Il semble s'agir alors d'un plan générique qui aurait été possiblement étudié.

En mars 1952 on décida de ne pas aller de l'avant avec la construction de cette nouvelle école, puisque cela coûterait trop cher aux contribuables, qui payaient déjà un lot important de taxes. On décida donc d'ajouter 3 classes à l'édifice existant. Pour ce faire, le Conseil scolaire allait emprunter 25 000 $. Cette construction fut accomplie quelques mois par la suite.

Cependant, cette construction n'était pas la meilleure, puisque l'édifice principal n'était pas fait pour supporter de tels changements. Il est mentionné dans deux lettres distinctes que les murs de l'école se sont déplacés à cause du manque de stabilité lors de la construction de l'addition des 3 classes et que ce déplacement ne pourrait être corrigé. Toutefois, quelques modifications pourraient être apportées pour prévenir les murs de bouger davantage. De plus, à cause de cette addition au bâtiment principal, le plancher de l'étage du haut se serait enfoncé, causant un risque possible pour les élèves.

Ce n'est pas tout, dans la lettre du surintendant des constructions A. R. Cassidy à Alexandre J. Savoie, on mentionne que certains endroits de l'école sont très mal isolés et qu'il fait parfois très froid. Cela s'explique par une mauvaise isolation des murs et du plafond et le manque de contre-fenêtres (storm windows). Pire encore, l'école n'était pas conforme aux normes de sécurité concernant les incendies. Le prévôt des incendies avait condamné l'école pour aussi longtemps qu'elle n'aurait pas de système de sécurité adéquat.

Tous ces problèmes ajoutés à un manque d'espace (l'école n'avait que 6 classes et offrait de la 1re à la 8e année) ont forcé les officiels à chercher une solution. Et cette solution était la construction d'une école à 8 classes!
Ancienne école d'Eel River, construite dans les années 1940
(Source : Marcel Garvie)

1960, une nouvelle école pour Eel River!



Lors d'une réunion en juillet 1959, la proposition de construire une nouvelle école fut acceptée. Il s'agissait d'une meilleure solution que de rénover l'école existante qui présentait de sérieux problèmes de structure. De plus, on ne voulait pas répéter l'erreur de 1952 en tentant d'agrandir un édifice qui ne convenait plus aux normes, afin d'économiser quelques sous, pour finalement devoir payer le gros prix par la suite.

L'histoire prouvera que cette décision fut la meilleure, puisque le bâtiment fut en assez bonne condition jusqu'à sa fermeture en 2011.

Les plans de l'école

Mais quels plans choisir? Une lettre de l'ingénieur a mentionné que les plans de l'école d'Eel River Crossing allaient se baser sur ceux d'une école construite à Shippagan (la lettre dit précisément Shippegan Gully). Cette école était en bois, mais celle d'Eel River Crossing devait être construite en briques.
 

Plans originaux de l'école Arthur-Pinet - Murs, planchers et façade
Cliquez sur un des plans pour le consulter en haute définition.
(Source : Germaine Pitre)

Les plans originaux furent complétés en août 1959. Sur ces derniers, on retrouve 8 salles de classe, avec un auditorium et une cuisine. Au sous-sol, on retrouvait 2 salles de classe, ainsi que l'auditorium avec une scène, la chambre de la fournaise, une cuisine et les salles de bain hommes et femmes. À l'étage, il y avait 6 salles de classe et un bureau. L'école aurait 3 escaliers, dont un en avant et deux sur les côtés. Les plans présents dans la figure ci-dessus sont présentés de cette manière. Toutefois, quelques petits changements allaient être apportés.

Les salles de classe étaient presque identiques, sauf l'orientation de celles-ci. Elles avaient un tableau à l'avant et sur le côté, ainsi qu'un placard et une aire de rangement à l'arrière. Chaque salle de classe avait 6 fenêtres. Les plafonds étaient de 10' de hauteur. Des fenêtres étaient situées au-dessus des portes. Ceux qui sont allsé à l'école après les années 1980 remarqueront qu'on a réduit la hauteur des plafonds et qu'on a retiré les fenêtres au-dessus des portes, à cause de l'ajout de plafonds suspendus. Cela permettait entre autres de réduire l'écho dans les salles de classe.

Plan de l'école, après modifications
(Adaptations)

Le changement majeur est indiqué en rouge sur la figure ci-haut. Si vous prenez la peine de comparer les plans originaux à la figure ci-haut, vous remarquerez certainement l'ajout d'une salle de classe au sous-sol, à la place de la scène (stage). Or, on décida à la dernière minute d'ajouter cette salle de classe, puisqu'on allait avoir besoin de l'espace pour offrir la 9e année à l'école. Néanmoins, l'auditorium allait être utilisé comme salle commune pour l'école.

Si vous étudiez le plan original avec soin, vous allez certainement remarquer une erreur flagrante. Celle des placards qui entrecoupent les fenêtres des classes. Il faut dire qu'après quelques lettres entre les ingénieurs et le district scolaire, ce problème fut corrigé. Au lieu de mettre un placard du côté de la fenêtre, on décida de construire une armoire, plus petite en dimension. À noter que les placards sur le mur intérieur ne furent pas affectés par ces changements, puisqu'ils n'entravaient rien. Ces placards ont été retirés lors des rénovations des années 1980.

Les démarches de construction

Alexandre J. Savoie
Surintendant des écoles, Campbellton
(Source : UMCE)
En mars 1960, dans les journaux locaux, sont parus des appels d'offres pour la construction de l'école d'Eel River Crossing. L'école devait comprendre 8 salles de classe et un auditorium. Il faut noter que l'auditorium n'est pas ce dont on pense au sens propre, mais plutôt une grande salle commune.

Les ingénieurs intéressés devaient s'adresser à M. Israël Pitre, secrétaire d'école pour Eel River Crossing, ou bien à M. Alexandre J. Savoie, alors surintendant des écoles du comté de Restigouche, à son bureau de Campbellton. Des annonces furent publiées dans les journaux de l'époque.

Localisation de l'école : l'Église catholique à la rescousse


Père Rodolphe Doucet
Curé de l'Église Ste-Trinité
(Source : Robert Hachey)
 Mais où construire l'école? Le choix fut d'utiliser un terrain appartenant à l'Église catholique, plus précisément au Diocèse de Bathurst, entre le chemin de fer et les maisons situées sur la Old Cheese Factory Road (actuellement rue de l'Église). Ce terrain était une partie de l'ancien Lot No. 4 concédé à M. Pierre Harcoe en 1839, qui avait été divisé au cours des années et dont une partie avait abouti au Diocèse de Bathurst.

Une entente entre le Diocèse de Bathurst et le Conseil scolaire du District scolaire 9 fut officiellement conclue le 22 novembre 1960. L'entente était supervisée par l'avocat-notaire J. Ludger Bernard et les deux personnes physiques étaient le père Rodolphe Doucet et M. Israël Pitre. Le document porte la signature du père Doucet et de l'évêque de Bathurst, Mgr. Camille-André LeBlanc.

Israël Pitre
(Source : Adaptation/Carmen Pitre)

C'est de là que provient l'appellation d'« école du père Doucet », car ce dernier fit office de collaborateur important dans la construction de l'édifice. Le diocèse vendit le terrain pour la somme symbolique de 1 $. Un geste très chrétien dira-t-on. Comme j'en ai déjà parlé dans un autre article, tout était noyauté à la communauté à l'époque, surtout l'Église catholique. Jusqu'à la fin des années 1990, il n'était pas rare de voir le prêtre ou le chef pompier faire une visite à l'école.

Pelletier Construction Co. Ltd.

Le choix d'une entreprise n'est pas facile pour ce genre de gros projet. Or, le contrat fut donné à Pelletier Construction Co. Ltd. Voici un petit profil de cette entreprise, pour ceux et celles qui se demandent qui elle était. Pour ce faire, j'ai eu l'occasion de discuter avec M. Jacques Michaud, fils d'un des actionnaires principaux.

Pelletier Construction Co. Ltd. était une entreprise gérée par trois actionnaires originaires du Québec. Son président et principal actionnaire était M. Edmond Pelletier, de Saint-Louis-du-Ha! Ha! (près de Rivière-du-Loup, QC). Un autre actionnaire était M. Roméo Michaud de Campbellton (anciennement de Rivière-du-Loup, QC et père de M. Jacques Michaud). Il était responsable de la division construction. Finalement, le dernier actionnaire était un Monsieur Caron.

La compagnie Pelletier Construction Co. Ltd. était basée sur la rue Water à Campbellton, où se trouve présentement le UAP. Elle a existé à partir des années 1950 jusqu'en 1979-1980, quelques années après la mort de M. Pelletier.

Pelletier Hardware
(Source : Irene Doyle)
La compagnie avait l'habitude de s'occuper de grands chantiers, surtout dans le nord du Nouveau-Brunswick. En plus de construire l'école d'Eel River Crossing, elle a signé la construction d'une partie de l'hôpital provincial de Campbellton, de l'hôpital régional de Bathurst, de la Bibliothèque du Centenaire de Campbellton, ainsi que de la Villa Desjardins dans la région d'Edmundston. Elle était considérée comme une compagnie aimant les contrats valant quelques millions.

La compagnie Pelletier n'était pas seulement spécialisée dans la construction. Elle appartenait plusieurs quincailleries, dont la quincaillerie Pelletier de Campbellton, qui allait éventuellement devenir le Renault Home Hardware. Elle avait aussi une division québécoise pour la construction et possédait plusieurs quincailleries au Québec.

Le contrat

Un contrat fut alors rédigé en mai 1960 entre l'entreprise Pelletier Construction Co. Ltd. et le Conseil du District scolaire 9 de la Paroisse civile de Dalhousie ("Board of School Trustees of School District 9, Parish of Dalhousie"). Dans ce contrat, on s'entendait de construire l'école au coût de 119 529,22 $ (ce qui équivaut à environ 977 551,07 $ en 2016). Le travail devait être terminé par novembre 1960. Ce contrat était signé par les personnes suivantes :

  • Roméo Michaud, actionnaire responsable de la division construction de Pelletier Construction Co. Ltd.
  • Israël Pitre, secrétaire d'école du conseil du District scolaire 9
  • Edmond Pelletier, propriétaire de Pelletier Construction Co. Ltd.
  • Narcisse Desrosiers, président du conseil du District scolaire 9
  • Graydon Whalen, membre du conseil du District scolaire 9
  • Arthur W. Levesque, membre du conseil du District scolaire 9
Dans le contrat, une clause prévoyait les addendas, c'est à dire, des modifications possible, tant que les deux parties étaient en accord avec celles-ci. Cette clause fut notamment utilisée pour la rectification des placards et l'ajout de la troisième salle de classe au sous-sol. Cependant, les rapports montrent que le coût de l'école resta inchangé.

Vraisemblablement, le contrat utilisait un format familier concernant la construction d'écoles, puisqu'une clause exigeait la signature du ministre de l'Éducation pour qu'une subvention gouvernementale soit accordée. Toutefois, ce dernier n'a pas signé. C'est plutôt l'ingénieur du Ministère de l'éducation G. W. Robinson qui a signé en son nom. C'était tout à fait valide. D'ailleurs, ce dernier supervisa la construction avec le concours de A. R. Cassidy, inspecteur de la construction.

Pour payer l'école, on allait emprunter 87 000 $. Cette dette devait être payée sur une période de 20 ans, à 6 % d'intérêt par année. En 1980, l'école aurait été entièrement payée. On ignore ce qu'il en est de la dette après 1966. Par contre, on peut spéculer que le gouvernement provincial a pris les finances en charge à partir de 1967. À cet emprunt s'ajoutait une subvention gouvernementale de 32 028 $.

Finalement, vous vous posez certainement la question si la compagnie a respecté son contrat. La documentation indique vraisemblablement que oui. Selon les rapports, le conseil scolaire a aussi respecté son contrat en payant la compagnie. Bien entendu, il y avait quelques petits ajustements de dernière minute (comme pour toute autre construction d'ailleurs!), mais dès le début de l'année 1961, la dernière inspection ne révéla que de petits ajustements qui furent rapidement réglés.

La grande ouverture

Photo colorisée de la nouvelle école d'Eel River Crossing
(Source : Adaptation d'une photo de M. Élie LeGresley)


 Le déménagement de la vieille à la nouvelle école commença le 15 décembre 1960. On commence à rassembler les 8e années afin qu'ils transportent du matériel scolaire de la vieille à la nouvelle école. Ce n'est pourtant que le 9 janvier 1961 que les élèves ont commencé à fréquenter l'école. Pour faire le déménagement des pupitres, rien de plus simple que l'utilisation du moyen qui existe depuis le début de l'humanité... la force humaine! Les élèves ont donc ramassé leurs effets et leurs pupitres et les ont transportés de l'ancienne école (qui, je vous le rappelle, était située près de l'actuelle rue Daigle), jusqu'à la nouvelle école, située en face de l'Église. Selon certains, l'hiver était au rendez-vous le jour du déménagement.


Photos de l'intérieur de l'école, années 1970
(Source : Robert Hachey)

En 1961, la construction de l'école est terminée. C'est alors qu'elle fut inaugurée et bénie au printemps de la même année. Plus précisément, elle fut bénie par l'évêque de Bathurst Mgr Camille-André LeBlanc le 14 mai 1961. Dans la mémoire des contemporains, il s'agissait de tout un événement! Le surintendant des écoles Alexandre J. Savoie, les membres du district scolaire 9, le père Rodolphe Doucet (curé d'Eel River Crossing), le député provincial de la circonscription Restigouche John D. Alexander, le gérant de la Banque Royale M. Marcel Guilbauld et M. Edmond Pelletier, entrepreneur responsable de la construction de l'école.

C'était mission accomplie pour le district scolaire 9. Toutefois, l'école, dès le début, était déjà pleine à craquer. Ses 9 classes offrant les niveaux de 1re année à la 9e année affichaient souvent des classes de 38 à 40 élèves! C'est énorme comme nombre! J'en parlerai davantage dans un autre article.

Mot de la fin

Il est souvent facile d'oublier à quel point les institutions qui nous sont chères proviennent d'initiatives locales. Avant 1960, le rôle de l'État était beaucoup plus limité que ce qu'il est aujourd'hui. C'étaient les communautés qui devaient assumer les services. Ainsi, plus la communauté était pauvre, plus il était difficile pour elle d'avoir des services adéquats. Eel River Crossing, en 1960, était loin d'être la communauté la plus riche. Elle n'était pas la plus pauvre non plus. Néanmoins, une poignée d'hommes et de femmes croyaient fermement à ce projet de société qui était l'éducation.

Aussi, plusieurs milliers de personnes se sont faits éduquer à cette école et une bonne centaine de personnes y ont travaillé. Ces personnes ont toutes des histoires qui les ont marquées.

Eel River Crossing vu du ciel (années 2000)
(Source : Robert Hachey)
On ne peut pas passer sous silence le rôle de l'Église dans la construction des communautés. Dans la correspondance de M. Pitre, on le voit. Cela n'avait rien d'inhabituel, lorsqu'on sait que cette institution millénaire est derrière les gros projets acadiens comme l'Université de Moncton et des dizaines d'hôpitaux autour de la province, pour ne nommer que ceux-ci. Avec la montée de l'État providence, son rôle dans les projets publics a diminué. Elle est toujours active dans nos communautés, surtout grâce au Mouvement de l'Amitié et les Chevaliers de Colomb.

Cela ne s'arrête pas là. Comme vous le savez, l'école recevra une cure de rajeunissement dans les années 1980. Malheureusement, M. Israël Pitre ne vit jamais ce projet se concrétiser, puisqu'il est mort en 1985. J'aimerais écrire sur ces changements, mais je dois encore retracer les plans originaux de l'époque, qui sont probablement à Tracadie, au bureau du District scolaire francophone Nord Est ou à Fredericton, au Ministère ou aux archives provinciales. Si quelqu'un sait où se trouve cette information, veuillez me laisser savoir. Cela pourra donner vie à une 2e phase de ce projet historique.

Je vous laisse avec une réflexion que j'avais découverte à l'époque où je fréquentais l'école :

« C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. » - Antoine de Saint-Exupéry, le Petit Prince

Cette école avait définitivement une âme. Cette âme était la somme de toutes les âmes qui l'ont fréquentée, qui y ont enseigné ou travaillé. C'était le temps qu'on y avait passé, toutes les levées de fonds, tous les efforts de la communauté, etc. qui rendaient cette école si importante. Pour moi, c'est aussi le temps que j'ai passé à écrire ce blogue, qui m'a permis entre autres de revisiter l'école. Et cette visite n'est pas terminée!

Remerciements!

***

Mon prochain article - Un retour sur les années 1960. - Possiblement le dernier de la phase 1.

Réflexion : Avez-vous vécu la construction et le déménagement? Quels en sont vos souvenirs?

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